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Education

       2003

 

       2002

  • Diploma from Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), Paris, France.

 

Awards and residence

       2017

  • Publication award from the Quai Branly museum, "Depth and points of view of African statuary. An essayon another epistemology of realism", co-written by Jean-Baptiste Eczet, research professor at Ecole des Hautes Etudes de Sciences Sociales (EHESS), Paris. 

       2005 - 07

       2004

       2003

       2002

  • Paulette et Marcelle RIGAL sculpture from the Académie Nationale des Beaux Arts, Paris, France.

  • First prize for sculpture from theInternational Exhibition of the Francilienne for Young Talents, Nozay (95), France.

 

       2001

  • Award of Bronze from Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD), Paris, France.

 

 

Exhibitions

 

       2009

  • Personal exhibition at the Galeria EME04, Madrid, Espagne.

  • Collective exhibition at the Galerie Oberkampf, Paris, France.

 

       2007

  • Collective exhibition at the Villa Lemot, Clisson (44), France.

  • Collective exhibition at the Institut de France, Paris, France.

  • Statuary exhibition at the Casa de Velazquez, Madrid, Espagne.

 

       2006

  • Collective exhibition at the Institut de France, Paris, France.

  • Personal exhibition at the Château de Cambiac (31), France.

  • Statuary exhibition at the Casa de Velazquez, Madrid, Espagne.

 

       2003

  • Salon d’Automne, Paris, France.

  • International Art Exhibition of the Francilienne des Arts, Longpont (95), France.

  • Special guest at the International Exhibition of the Francilienne for Young Talents, Noza (95), France

 

 

Bibliography

 

       2007

  • The artists of the Casa de Velasquez, September 2005 – July 2007.

L'héritage

Témoin stupéfait des exclamations emphatiques de ma mère devant la beauté des paysages, je compris que la source en était un puissant sentiment d'émerveillement. Fidèle à cet exemple fondateur, je vois dans la qualité de son regard, soutenu par une expressivité désinhibée, l'origine de ma vocation artistique.

De l'atelier de restauration d'oeuvres d'art de mon père, j'ai conservé une proximité décomplexée avec les artistes de toutes les époques et leurs oeuvres. Je les ai toujours imaginés comme des amis s'invitant à la maison, favorisant ainsi des échanges intimes, libérés de la sacralisation imposée par les institutions. Aujourd'hui, le musée représente pour moi un lieu de retrouvailles, émaillées de conversations fructueuses, lors de longues contemplations silencieuses. 

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La formation

Durant mes études d'art, je suis initié aux problématiques qui animent l'art contemporain. Je réalise toutes sortes d'installations, et même quelques performances, autour de la question du corps. Si le processus de réflexion enseigné me passionne, le désintérêt, voir le mépris du dessin et de la représentation par les institutions académiques de l'époque, me révolte.

Par hasard, aux Arts Déco, je pousse la porte d'un atelier de modèle vivant et je croise le regard de celui qui sera mon maître : le sculpteur et dessinateur Charles Auffret. Autour de sa figure bienveillante et de son enseignement exigeant, dessinaient d'après modèle toute une bande de jeunes gens animés d'une vocation vivante pour les arts. Auffret nous apprenait à contempler la nature, nous débarrassions nos dessins des oripeaux qui les encombraient en apprenant à nous connaître nous même. De cet enseignement, je garde précieusement l'admiration profonde pour le corps de la femme et le respect infini pour la personne du modèle.

Plus tard, je fus très impressionné par l'oeuvre et la radicalité de la recherche d'Alberto Giacometti. Je me représente ses sculptures comme des diamants terriblement denses et lumineux, trahissant l'amour d'un homme pour le miracle de la vie douloureusement menacée par la finitude. Il ouvrait la possibilité d'une nouvelle représentation du monde et offrait une vigueur toute contemporaine à ces arts si anciens que sont le dessin et la sculpture.

Au sortir de l'école, j'obtiens une reconnaissance académique précoce : des prix et surtout une résidence de deux années à la Caza de Velazquez à Madrid. Pour la première fois, j'avais la possibilité de me consacrer tout entier à ma pratique. Ce fut une séquence de grande activité créatrice et d'émancipation intellectuelle, de rencontres hors-normes et de mondanités.

L'exil

Malgré ces succès, je rentre en France pétri d'un doute si vertigineux que je pense sérieusement à renoncer à mon oeuvre. La sculpture et le dessin me semblent anachroniques et je me sens profondément désorienté. Mes recherches tous azimuts se soldent au final par une crise d'identité, je me sens muet et vide, comme si tout ce désir d'art n'était qu'une illusion.

Je continue cependant à travailler dans la solitude de mon atelier, mais dorénavant je refuse farouchement de montrer ce que je fais. Inspiré par l'oeuvre de Giacometti et nourri d'une observation de la nature à m'en brûler les yeux, j'entame de nouvelles recherches autour de la perception du réel et de sa représentation plastique. Au fil des années, j'exerce mon regard, je remets en question l'évidence, j'explore les moyens et les sujets. De puissants enthousiasmes saisissent ce labeur secret, mais retombent aussitôt, noyés par la conviction de la stérilité de l'entreprise. Les pièces réalisées me semblaient grotesques et empruntées. A l'époque, j'étais loin d'imaginer les conséquences de cet exil.

Un nouveau regard

A la Fondation Peggy Guggenheim à Venise, mes yeux se posent sur une statue Dogon qui résonne étrangement avec mes recherches. Je vois dans la stylisation de cette pièce la perspective anamorphosée que je tentais dans mes sculptures. Au détour d'une conversation, mon frère Jean-Baptiste, anthropologue africaniste, saisit immédiatement la nouveauté scientifique de cette intuition. Nous rédigeons ensemble un article qui lève un reliquat de l'obscurantisme colonial sur le génie de la statuaire africaine et nous questionnons la conception même de réalisme. 

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Mon travail prend alors une tout autre dimension lorsque je découvre ma filiation inconsciente, et peut être hasardeuse, à un continent entier qui sculpte depuis des siècles avec un talent consommé.

Mon regard s'affirme et ma sensibilité s'équilibre entre tradition et contemporanéité, introspection et accueil du motif extérieur. J'ai trouvé où commence la sculpture et le dessin pour moi, je décide alors de consacrer tout mon temps à mon oeuvre.

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